Cette rue, qui a changé 14 fois de nom au cours de son histoire, existe depuis 1774 grâce au Duc d’Harcourt.
La rue Jean-Jaurès actuelle, qui court aujourd’hui entre le rond-point Dorian et le carrefour helvétique, regroupe deux anciennes voies : la rue Nationale, du rond-point au Théâtre, et la rue créée en 1774 (entre le bâtiment abritant le Progrès et notre carrefour helvétique).
Au n°1, se trouvait le relais de poste dans lequel Napoléon 1er, en partance pour l’île d’Elbe, passa la nuit du 22 avril 1814. Il aurait alors confié à François Populle, maire de l’époque, que la Ville de Roanne méritait la Légion d’Honneur pour sa résistance à l’envahisseur autrichien.
Au n°17, dans la cour de la maison Gambon, fut créée en 1773 la première salle de spectacle de la ville : le Théâtre d’Artois, dans des décors préalablement élevés dans les jardins de la Sous-préfecture pour Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d’Artois. En 1885, s’ouvrit le Théâtre municipal actuel qui marqua la fin de celui d’Artois.
Au n°25, le maire Charles Bouillier, à l’origine de nombreux bâtiments officiels de la ville, habita fin XIXe un hôtel du XVIIIe construit par les Dubessey de Contenson.
Au n°32, l’Hôtel de la Maison de Vichy, modeste bâtisse remarquable par son linteau sculpté bien érodé, appartint à Mademoiselle Le Goff. Là, la noblesse de la région allait jouer de l’argent sous l’Empire et la Restauration.
Au n°80 enfin, les ateliers du célèbre photographe Dessendier, inventeur du tirage automatique des épreuves, disparurent en 1916 pour laisser place à un cinéma.