Tout d’abord place d’un marché aux bourrasses ou fibres de chanvre, le carrefour prend le nom d’« helvétique » en raison d’un café éponyme situé à l’angle des rues Charles-de-Gaulle et Alsace-Lorraine, fréquenté par des banquiers suisses à l’origine du canal Roanne-Digoin.
Dans l’angle opposé, on se rend au Café Français.
Au coin des rues Jean-Jaurès et Anatole-France, s’élève dès 1912 le très beau magasin Les Dames de France, à l’architecture remarquable.
De style Art nouveau, la bâtisse aux 2000m² et 175 employés est détruite dans un tristement célèbre incendie le 8 juillet 1962. Reconstruites beaucoup plus modestement en 1965, les Dames de France fermeront définitivement leurs portes en 1985.
En face, sur la rue Alsace-Lorraine, le joli parc de la Sous-Préfecture de Roanne fut longtemps caché aux yeux des passants par le bâtiment de la Poste, qui disparut en 1933.
Le Café helvétique est remplacé en 1940 par le premier bâtiment roannais construit en béton : un immeuble de cinq étages à pan coupé. Un bel immeuble de trois étages en calcaire blanc prend la place du Café français. Son fronton rappelle celui des Dames de France, aux sculptures en guirlandes de roses sous les fenêtres.
À noter qu’au siècle dernier, la Nationale 7 passait par le Carrefour, reliant la rue Charles-de-Gaulle à la rue Jean-Jaurès.