Ville de Roanne

Balade Patrimoniale : le Theâtre

Fruit du travail collaboratif réalisé à l’initiative du Conseil de quartier Centre et mené avec les services municipaux et l’Office de Tourisme de Roannais Agglomération, des totems illustrés valorisent dans nos rues les sites et bâtiments remarquables de la Ville de Roanne. À l’heure du confinement, une Balade patrimoniale virtuelle s’impose pour se replonger dans l’histoire de la commune et redécouvrir ses trésors architecturaux. Aujourd’hui, nouvelle séance au Théâtre !

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Auparavant, les Roannais bénéficiaient d’un théâtre en bois, situé à la hauteur du 17 rue Ducale (actuelle rue Jean Jaurès).
Ce théâtre appelé théâtre d’Artois était loué par la Ville de Roanne et resta en service jusqu’en 1877.

C’est en 1883 et suite à un sondage, que les Roannais se sont positionnés pour le projet porté par l’architecte parisien M Barberot qui proposait la construction d’un véritable théâtre. Ce projet aboutira à un véritable théâtre contemporain, qui ouvrira ses portes avec la représentation du Barbier de Séville de Rossini, le 16 janvier 1885.

Ce magnifique théâtre à l’italienne, au décor intérieur remarquable, présente une coupole ornée de toile peinte marouflée. Parmi les personnages allégoriques qui ornent l’œuvre, une grande figure brandit un flambeau, symbole de la Ville de Roanne et de sa devise « Je grandirai et je brillerai ».
Adage qui illustre bien, alors, l’essor de la cité en pleine période de révolution industrielle.

De 1987 à 1989, rénovation et extension du théâtre sont confiées aux architectes roannais Vernet et Bourreau dans un esprit de conservation.
Afin d’offrir aux artistes un outil adapté aux nécessités d’aujourd’hui, la cage de scène est dotée d’une machinerie moderne tout en conservant l’installation en bois d’origine. La scène et la fosse d’orchestre sont améliorées.

Pour accueillir les spectateurs un cadre élégant, la décoration de la salle, reflet talentueux de l'artisanat de l'époque Napoléon III, retrouve son cachet d’origine : angelots, sculptures et fresques du plafond sont remis méticuleusement en état par une équipe des Beaux Arts de Valence.
Vestibule et foyer sont réorganisés afin de former un ensemble utilisable pour des expositions et autres réceptions. Repensé, le hall de l’établissement abrite une œuvre de Paul Roche-Ponthus (1919- 2009) qui s’inscrit entre sol et plafond. Enfin, le bâtiment est agrandi sur l’arrière scène par une salle de répétitions, des locaux techniques et administratifs, ainsi que des loges supplémentaires.

Aujourd’hui, une nouvelle restauration du décor de la salle et surtout des stucs est en cours au sein de ce bijou patrimonial roannais.