Plus connue des Roannais sous le nom de « rue piétonne », la rue Charles-de-Gaulle s’élance du Carrefour Helvétique au parvis de l'église Saint-Etienne.
Episode un de notre triptyque consacré à la voie.
La première partie de la rue, du monument religieux à la rue de Cadore, est créée à la fin du XVème siècle.
À cette époque, l’enceinte se révèle trop exiguë pour contenir tous les habitants au pied du château. Par un pont levis, on accède au « Bourg Neuf », qui se développe hors de la muraille.
Elle est ensuite baptisée « rue de la Place du Pilori » car ce dernier, selon les historiens, aurait été érigé à la hauteur du n° 70, à la jonction avec l’ancienne rue Sautet aujourd’hui disparue.
Imaginez un simple poteau auquel étaient attachés les citoyens coupables de fautes graves exposés à la colère publique…
Au début du XIXe siècle, la voie devient « petite rue de la Paroisse », l’église St-Etienne étant la seule paroissiale de la ville, puis « rue St Etienne » en 1863. Avant de s’appeler également la « rue du lycée ».
À l’angle de la rue Roger Salengro, s'élève un grand immeuble de trois étages : l’Hôtel de la Mure, d’après le nom de ses propriétaires. Cette famille fut rendue célèbre grâce à la notoriété de Jean-Marie de la Mure (1616-1675), premier historien du Forez qui devint chanoine de la Collégiale de Montbrison où il mourut. L’hôtel-Dieu de Roanne (ancien nom de l’hôpital) a largement bénéficié de la générosité de cette famille et, notamment, de Jeanne de la Mure, dont le pôle femme-enfant porte désormais le nom.