Culture

Festival Ciné Court Animé : « Dans le cinéma d’animation, tout est permis ! »

Dans les coulisses de la préparation du festival, Loïc Portier, directeur du festival Ciné court animé, explique les enjeux qui motivent tout au long de l’année sa programmation. Morceaux choisis.

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« UN LARGE TRAVAIL DE REPÉRAGE »

« J’essaie de ne jamais manquer un film. Tout au long de l’année, je repère et prends des notes. Afin de sélectionner 250 courts métrages professionnels, diversifiés et de qualité, j’en vois jusqu’à 1500 ! J’envoie des mails dans le monde entier pour demander des films et convaincre réalisateurs, distributeurs, producteurs... À moi d’établir des contacts pour un visionnage ! L’animation est un domaine en perpétuel renouvellement. L’enjeu est aussi d’être novateur, découvrir de nouvelles techniques qui doivent servir la narration, définir à l’avance les tendances et ce qui va plaire aux spectateurs. Notre évènement met en avant les futurs talents de l’animation. »

« DE VRAIES PROPOSITIONS CINÉMATOGRAPHIQUES »

« Une dizaine de techniques d’animation sont représentées. Sur une même séance, le public doit découvrir cette diversité, mêlant des techniques traditionnelles de 100 ans d’âge aux plus belles images de synthèses actuelles (3D, sable, marionnettes, papier…). Autour des séances, un parcours animation permet de profiter d’une offre enrichie (expos, concerts, spectacles, réalité virtuelle… Un point fort de Ciné court ! »

« UNE CRÉDIBILITÉ ACQUISE AU FIL DES ÉDITIONS »

« 240 courts métrages d’animation issus de 40 pays : peu de festivals en Europe possèdent une telle programmation ! Ciné court a vraiment fait du chemin… et présente parfois en avant-première des films, nationaux ou internationaux, ensuite nominés aux César ou proposés à Cannes. Cela crédibilise notre manifestation de taille moyenne, qui a su trouver sa place dans le paysage des festivals nationaux. On accueille chaque année des professionnels récompensés dans le domaine de l’animation et d’anciens jurés deviennent de véritables ambassadeurs de Ciné court. On nous dit également pionnier dans le domaine de la réalité virtuelle : une réflexion de longue haleine autour de ces nouvelles sensations cinématographiques ! Ma présence au comité des César depuis cinq ans, en représentation de Ciné court, confirme cette reconnaissance du festival de Roanne. Lequel est fièrement porté par la Ville et des partenaires institutionnels ou du 7e art, comme le CNC ».

« UNE GESTION DU TEMPS ANIMÉE »

« Je reçois des films jusqu’en décembre. Je dois faire des choix pour ne pas être redondant dans ma sélection. J’ai beaucoup d’hésitations, retire des films ou en ajoute au dernier moment. En parallèle, on doit gérer les droits d’auteur, la recherche de partenariats et subventions, les copies des films, les sous-titrages, la composition du catalogue, les invitations… Pendant l’année, j’interviens aussi en milieux scolaires, sociaux et médicaux pour sensibiliser des publics très différents autour du cinéma d’animation ».

« MES JURÉS 2022 »

« Je recherche des jurés qui viennent échanger avec le public. L’approche humaine est primordiale ! Mon nouveau jury international est composé de Janis Aussel, Benoît Chieux (France), Marjolaine Perreten (Suisse) et Augusto Zanovello (Brésil), dont j’affectionne le travail et qui ont soit remporté des prix à Roanne ou que j’ai rencontrés par ailleurs ».

« S’ADAPTER FACE AU COVID »

« En plein pic épidémique, on a déplacé plusieurs fois le festival l’an dernier pour le maintenir en présentiel. On a eu plutôt raison : malgré les couvre-feux, protocoles sanitaires et jauges à 65%, on a conquis 5000 spectateurs fin juin. Il faut s’adapter et être réactif. On a tiré des enseignements pour 2022 : développement de la billetterie en ligne, vote du public à l’aide d’une appli… »

Retrouvez toutes les infos sur la 13ème édition du Festival Ciné Court Animé sur cinecourtanime.fr