Donner une image contemporaine à un lycée historique construit entre les 18e et 20e siècles en plein cœur de ville de Roanne ! C’est la mission que se donne depuis 2019 la Région, à l’aide d’une enveloppe budgétaire de près de 40M€, pour restructurer complètement le lycée Jean-Puy. Sous la conduite du cabinet d’architecture Hiatus, maître d’œuvre, le chantier s’étend par phasage jusqu’en 2026.
Proviseure du lycée aux 800 élèves, Arlette Crequy vante « une restructuration en site vivant ! ». Et Yves Nicolin de saluer « cette chance de posséder des bâtiments remarquables, conservés et ici mis en valeur par ces travaux ambitieux ». Pour le maire de Roanne, « les Roannais attendaient cette restructuration depuis fort longtemps. Le montant investi par la Région, colossal, représente 4x la restructuration du centre administratif, c’est aussi la moitié du financement de Foch-Sully. Ce projet d’envergure permettra à ce lycée très ancré en cœur de ville de retrouver une seconde jeunesse. J’ai hâte de connaitre la fin de ce chantier qui concourt à donner une image plus dynamique de Roanne ! ».
un dossier prioritaire pour créer un lycée du 21esiècle
Sophie Rotkopf, conseillère régionale, est quant à elle ravie des modifications apportées à « ce lieu emblématique de notre ville », attendues « depuis une trentaine d’années ». Pour la conseillère régionale, c’est « un dossier prioritaire pour créer un lycée du 21esiècle, offrir des conditions idéales de travail et un atout optimal pour l’attractivité du territoire ! »
Conduit en six phases sur 15 000 m² par 25 entreprises - pour la plupart locales - , le chantier s’inscrit dans un contexte qui a vu la construction des bâtiments historiques sur trois siècles différents. Les premiers éléments modernes du futur lycée Jean-Puy offrent un visage totalement inédit à l’établissement scolaire !
Le nouveau bâtiment de demi-pension, « ouvert sur son environnement, charmant et fonctionnel », accueille désormais 260 élèves avec son architecture ondulée à l’extérieure et profitant d’une ossature bois à l’intérieur. Rue Noëlas, les premières salles de cours ont été rénovées dans des bâtiments classés historiques et protégés par les Architectes des Bâtiments de France. Afin de « pallier le manque d’hébergement pour les lycéens et répondre à une problématique importante sur la ville », un nouvel internat de 48 places est ouvert : il accueille 30 filles et 18 garçons à l’étage.
L’ancien gymnase a été démoli, remplacé par un complexe inédit et spacieux, doté d’une salle de musculation. La restructuration se penche actuellement jusqu’en mai 2024 sur les bâtiments rue Jean-Puy, dont on n’a conservé que le squelette. Ils accueilleront foyer, salles polyvalentes et scientifique, ou encore le CDI à l’étage. La future entrée abritera loge, administration et salles des professeurs. Entre 2024 et 2026, les ultimes phases dévoileront de nouvelles salles d’art plastiques, nouvelle intendance, infirmerie et salles informatiques du côté de la cour d’honneur. À terme, la cour du lycée deviendra un campus très paysager, avec une nouvelle galerie de liaison entre les bâtisses, mises en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Pour l’heure, des Algécos restent présents dans la cour pour assurer la continuité du cursus des élèves. « Il est important qu’ils travaillent dans de bonnes conditions ! », assurent les élus.