« On ne lâchera rien ! » C’est le message qu’ont tenu à faire passer les représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, réunis au cours d’une conférence de presse commune à la mairie de Roanne, ce 5 décembre.
D’emblée, Yves Nicolin donne le ton : « L’insécurité n’a pas sa place à Roanne ! Les délinquants doivent savoir que nous sommes unis pour mettre un terme à leurs agissements », a martelé le maire de Roanne, tout en rappelant que « nous avons la chance de vivre dans une ville paisible. »
Même discours de fermeté du côté d’Antoine Vermorel-Marques : « Nous devons absolument lutter contre le sentiment d’impunité et montrer aux délinquants que la main de la République ne tremble pas ! Par notre capacité à travailler ensemble, nous entendons garantir la sécurité des Roannais et préserver leur cadre de vie. » Le député de la 5e circonscription s’est toutefois à son tour montré rassurant : « Ne laissons pas croire pour autant que Roanne c’est Marseille ! »
Tout en saluant « le travail de la police » et « l’efficacité de la vidéoprotection », le procureur de la République, Abdelkrim Grini, partage ce sentiment : « Même si l’actualité récente a mis Roanne sous le feu des projecteurs, nous faisons face à une délinquance maîtrisée. » Une affirmation corroborée par la préfète de la Loire : « Certes, la délinquance a montré des signes d’augmentation à Roanne. Mais il s’agit d’une augmentation modérée et moindre en comparaison de villes équivalentes. »
Ainsi, en 2022 à Roanne, les atteintes volontaires à l’intégrité physique ont augmenté de 14,3 % et la délinquance sur la voie publique de 16 %, d’après les chiffres communiqués par Catherine Seguin. La représentante de l’État a par ailleurs salué, elle aussi, le travail de la police en rappelant que le taux d’élucidation global avait augmenté à Roanne entre 2020 et 2021, passant de 40,5 % à 43,4 %, « un des plus élevés parmi les villes de même strate », a-t-elle précisé.
Autre motif de satisfaction générale affiché par les représentants des autorités, le retour de la Brigade anticriminalité. Supprimée en 2019, Antoine Vermorel-Marques avait récemment demandé au ministre de l’Intérieur qu’elle soit réactivée. Une demande entendue puisque la Bac reprendra sa surveillance nocturne dès janvier 2023, avec un effectif de 5 à 6 agents dans un premier temps. Une décision dont s’est réjoui Yves Nicolin : « Par notre action commune, nous entendons donner à la police tous les moyens nécessaires pour lui permettre de faire son travail afin de préserver la tranquillité des Roannais. »