Interview : Guy Lafay

Favoriser pour tous l’accès à une nourriture saine

Quelle est la volonté de l'Agglo en matière d'agriculture ?

Notre politique vise à développer une production agricole locale à même de répondre aux besoins de nos habitants et de nos collectivités (écoles, Ehpad, hôpital, restaurants d’entreprises…) Une volonté qui s’est traduite dès 2016 par le lancement du steak haché 100% Charolais du Roannais. Aujourd’hui, l’Agglo poursuit cette démarche au niveau de la filière laitière avec l’élaboration d’un yaourt à boire, développé avec la Laiterie de la Côte roannaise, et distribué dans les écoles du territoire et le centre intercommunal de loisirs. Enfin, nous souhaitons accroître la production maraîchère locale afin de fournir la restauration collective. Car, on ne produit que 2 à 3 % de ce qui est consommé sur le territoire ! C’est pour cette raison que nous avons engagé le projet de parc agroculinaire à Notre-Dame-de-Boisset. Autant d’actions qui s’inscrivent pleinement dans le cadre du Projet alimentaire territorial du Roannais.

En quoi consiste ce projet ?

C’est un projet commun, porté depuis 2019 par les cinq intercommunalités du Roannais. Il intègre également une vingtaine de partenaires institutionnels, économiques et associatifs. Il vise à mettre en cohérence nos actions autour de l’alimentation afin de répondre aux enjeux économiques, environnementaux, sociaux et sanitaires du territoire : l’objectif principal étant de favoriser pour tous l’accès à une nourriture saine en développant la production et la consommation de produits locaux.

Comment favoriser l'implantation de jeunes agriculteurs ?

Dès 2016, l’une des premières actions que nous avons engagées est la création de l’espace-test agricole à Ouches pour aider de jeunes maraîchers à s’installer après une phase d’essai. L’autre enjeu, c’est de garantir la reprise et la transmission des exploitations agricoles. Car la moitié des agriculteurs du territoire ont plus de 50 ans. C’est pourquoi nous avons mandaté la chambre d’agriculture pour réaliser une étude approfondie auprès d’une cinquantaine d’agriculteurs. L’objectif étant d’établir d’ici la fin de l’année un programme d’actions nous permettant d’anticiper cette situation et de mettre en relation des cédants avec des repreneurs.