Roannais Agglomération

BALADE PATRIMONIALE : LES REMPARTS DE SAINT-HAON-LE-CHÂTEL

Si Saint-Haon-le-Châtel possède, à n’en pas douter, un riche patrimoine culturel et de beaux édifices, magnifiquement restaurés, il en est un qui attire immédiatement l’œil du visiteur arrivant au loin…

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C'est vraiment un site unique dans le département de la Loire !
Les « grands remparts » restent un lieu de promenade agréable pour les Saint-Haonnois et les touristes qui terminent ainsi la visite du village. Tout en cheminant le long de leurs imposants murs, ils comprennent alors l’importance qu’a pu avoir la ville au Moyen Âge.

UNE ARCHITECTURE COLOSSALE

Au XIVe siècle, Saint-Haon-le-Châtel était la capitale du Roannais. On estime alors sa population à 2 000 habitants. La croissance économique de la ville et les nécessités de défense militaire pendant la guerre de Cent ans ont activé la construction vers 1380 de cette deuxième enceinte à mi-flanc de la colline : hautes murailles fermées, 18 tours rondes ou carrées, trois portes, ponts-levis, mâchicoulis*, le tout protégeant la ville, entourée par ailleurs de fossés.
Le roi Charles VII, venu en juillet 1440 en faire le siège lors de l’épisode de la Praguerie, a dû lui-même être impressionné par cette architecture colossale…

D’ABORD DES MURS DE DÉFENSE, PUIS DES FAÇADES

Les boulets des bombardes l’endommagèrent dans la partie ouest, mais la plupart des tours et des murailles résistèrent. La poterle, dite «Porte de la trahison», et la porte principale de la ville, avec ses vantaux de chênes cloutés, aussi.
À partir de 1450, devenues inutiles, les murailles servirent peu à peu de façades aux maisons qu’on se mit à construire le long de l’enceinte. À l’intérieur, la ville s’embellit au fil des siècles de belles demeures. Les fossés furent comblés en 1760, et Saint-Haon-le-Châtel garda cette silhouette emblématique.

UN LIEU PROPICE À LA FLÂNERIE

Livres d’histoire, sujets d’étude pour les érudits, lieu de flânerie pour les habitants venant faire « le tour des fossés », avec d’un côté une vue imprenable sur les Monts de la Madeleine, de l’autre la plaine de Roanne et plus loin le Beaujolais… Un site unique, qui cherche encore d’autres destinations : après le marché aux animaux du siècle dernier, un marché d’art, une scène de théâtre, de concert, un lieu de la mémoire au pied de la Tour Jusserand…


Par Jean Mathieu

Mâchicoulis* : Galerie au sommet des murailles dont le plancher ajouré permettait de laisser tomber des projectiles au pied des murs.