Marcel Augier : "de la terre à l'assiette"

En avril, Roannais Agglomération a lancé un projet novateur : un parc agroculinaire où, d’ici 2025, pourront potentiellement être produits jusqu’à 400 tonnes par an de légumes bio, destinés à la restauration collective roannaise. Le point sur ce bel exemple de circuit court avec Marcel Augier, conseiller communautaire délégué à l’agriculture.

Pourquoi l'agglo a-t-elle décidé de créer ce parc agroculinaire ?

La production roannaise de légumes ne suffit pas à combler la demande locale ; et notamment celle de la restauration collective. Or, nous avions à Notre-Dame-de-Boisset 30 hectares disponibles. D’où l’idée de créer une grande zone maraîchère, réunissant tous les maillons de la chaîne, de la terre à l’assiette ! Outre 20 hectares de cultures bio, le projet prévoit également des équipements destinés à la transformation, la conservation et la distribution de produits locaux. Et, pourquoi pas, une cuisine centrale intercommunale au service de nos communes, collèges, lycées, maisons de retraite…

Où en est-on du projet ?

Nous sommes dans la phase administrative et d’études afin de déterminer le dimensionnement des installations ainsi que le portage administratif et financier. Sachant que l’Agglo investira entre 6 et 10 M€. Un premier forage a été réalisé ; l’ancienne grange et le chemin d’accès ont été réaménagés. Notre partenaire, Bio Cultura, a mis 4  hectares en culture. Et les premières pommes de terre bio ont été récoltées cet été.

Quel lien entre ce projet et les autres actions de l'agglo ?

Ce parc agroculinaire s’inscrit dans la continuité des projets que nous menons. L’objectif étant de favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs et de permettre aux Roannais de consommer Roannais ! À l’image de la ferme des Millets, à Ouches, où de jeunes éleveurs ou maraîchers, non issus de l’agriculture, peuvent se tester durant deux à trois ans sans risque financier. À l’image aussi du steak haché 100 % charolais roannais. Un beau succès ! Avec une vingtaine de tonnes vendues dans 15 magasins et une vraie plus-value pour nos 25 éleveurs partenaires. Nous souhaiterions d’ailleurs que la transformation et le conditionnement soient installés sur le parc agroculinaire. La boucle serait bouclée !